dimanche 14 février 2010

Equateur de rues 2004 – 2005

Chroniques live

Un an après on est encore en 2004, à croire que le baromètre et le calendrier se sont entendus, ici il fait soit - disant beau toute l’année mais rien ne change.

De 2004 à 2005, des mois ont passés, il y a eu en Equateur trois matchs de qualification à la Coupe du Monde de football, trois victoires et aussi un coup d’état par le bas et le tout près, peuple de Quito dans la rue pendant une semaine et ex vice président devenu président : rigolo celui – là… Le deuxième prend la place du premier et ainsi de suite, tu me diras cher lecteur que les mecs ils ne vont pas se gêner, et en s’entretuant ils luttent dans le sac à crabe que représente la classe politique de ce pays (Gutierrez).

Après ça, on peut bien – sûr si tu le sens prendre le point de vue des campagnes en marches et parler comme un communiste comme on nous l’a appris à l’école ou plutôt à l’université. Et ça peut donner ça : on est tranquille mais on est tous dans la merde et comme dans ce pays plus de 80 % de la population est des campagnes, habitant la ville, la frontière n’étant pas étanche et les migrations internes, ça donne un pays tranquille et dans la merde. Deux situations, deux états d’âme dans lesquels vit l’équatorien. Ben oui l’équatorien, c’est quand même plus de 90 % qui pensent ça et qui sont donc dans la merde. Bien sûr, cette situation est vécue et interrogée de différentes manières. La semaine passée un père de six enfants de 36 ans, se suicide en ingurgitant un engrais chimique pour les plantes. Il y a quelques mois, Quito se lève, on incendie le bâtiment du ministère du travail, les manifestations sont grandes et chaudes mais se limitent à la capitale. Ça dure un peu plus d’une semaine et le président s’enfuit après être fait cocu par son ex. 

Le nouveau président (le remplaçant de Gutierrez), installé dans son palais, il est pas beau, il est vieux et il porte des costumes bleus genre les ministres belges de l’intérieur, par contre lui il a l’art de se cacher et de ne pas apparaître à tous les coins d’images comme le faisait l’ancien, lui on le voyait partout, on aurait dit un guignol de l’info en vrai, une fois avec un chapeau et son cheval, l’autre fois avec ses lunettes noires ou au mariage du prince d’Espagne lorsque le commentateur le confond avec le Sultan de Brunei, ça a bien fait rire tout le monde. Ouaaah la phrase la elle a été longue et en principe faudrait synthétiser mais rien à battre pas de Directeur et de profs qui te corrigent ici c’est une feuille free block, pas de limites pas de con trôle juste de l’écris (avec un s pour l’accsion) et de la lecture jusqu'à dés intérêt. Aille c’est fini là, je crois que je vais arrêter d’écrire parce – que sinon je crois que je vais me faire larguer par toi õ cher lecteur. L’autre là il est mortel, veut rien savoir, il tape tout comme ça lui passe par la tête et puis faut aussi dire qu’il a un fameux sens de la syntaxe. Mdr. Mais c’est cool jsuis trop frappé par le livre rouge avec les écritures qui disent *if I rule the world – Nas* peace dedybrako, maître lichis des écrits nuisibles comme il faut. Big up à tous les frères et sœurs qui luttent dans ce monde perdu. Je ne suis pas né à Caltanissetta mais bon faut pas dramatiser ou bien si, c’est le drame ! Ici c’est la Colombie gars. Rien à foutre gars, ici, c’est la rue tout le temps. La zone rouge c’est en bas, les petits ils te regardent avec des yeux de vampires, accrocs à la base de coco… Mdr morts de peur aussi. Ben ouais en même temps c’est pas des quartiers comme en Europe où ça dépend ton quartier t’es à l’aise ou pas. Ici c’est plus mélangé, les forteresses chang et ching sont dispersées et se con fondent dans la nature. Faits divers, photos sur les murs, les noticias de la télévision tous comme des tf1 et son fashi s an. MM il guette…

Bref gadjo la mitraillette a frappé, c’est fini fieu, soit tu es debout dans la rue et tu attaques soit tu passes ton chemin. Vrai gars comme je te le dis, t’attrapes tout au vol. Et puis c’est bien parti, l’histoire noire, un air de salsa te raconte tout et les gosses ont ça partout dans les radios. Pas besoin de recadrer les cours d’histoire, la rue mon broder, la calle, un point c’est tout. Tu sors à la rue tous les jours, pour aller partout. La bendición, que duerma con dios, que dios lo bendiga, dios se lo pague.. et ça peut être encore – plus – long. Les mecs et les girls ils ont tous un crucifix autour du cou, et je le répète pour les Fidels, le visage du Che est souvent sur les murs et sur le tee shirts. Ils ont la foi les gars là. Mix ta religion et ton histoire avec ta culture en marche et ton real life pour voir ce qui se passe. Et puis c’est un pas de danse quand tes content et une tête basse les mauvais jours. Et là les mecs ils te disent putain tas vu la copine de ta guonze ? Es un bombon, et l’autre qui dit yeh yeh yeho lala o lala c’est la Dominique, Dominique avec toutes les primas de là bas, las dominicanas son lo mejor. Caraïbe fieu, a donf. La clichiée aussi. Mais vas – y que l’alcool blanc il te fait des délires pour tout le monde dans les fiestas de campo dans les montagnes, et le petit pas et la grosse veste pour le froid. Ils dansent en veste lol. Voire bonnet. Moi aussi remarque, je tourne en rond en faisant des petits pas sur le rythme, va pas se faire chier non plus. Et puis, il y a l’art de sentimentaliser tout et partout. Les bus c’est des œuvres d’amour décorées avant d’être des véhicules de transport. Et ils y vont : no es amor se llama obsesion, une illusion et le gars il con tinue d’exister et d’insister.
Matflame direct live du cône sud américain.

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