dimanche 14 février 2010

Un mauvais rêve montois (2005)


Cette nuit – là, mon esprit était parti voguer du côté de la rue de chez Colson… Je me rappelle très bien, je venais de revenir dans la cité du Faux Dragon Vert pour quelques temps et mes yeux s’ouvraient aux nouveautés. Mon état d’esprit était fait de cette curiosité de revoir ma ville après de longues années passées au loin, notamment du côté de Lita et de San Lorenzo.

Les yeux grands ouverts et l’esprit critique donc…

On m’avait dit qu’il y avait un nouveau lieu dans la ville… Certains disaient faut pas y aller et d’autres disaient que c’était génial. A la fois restaurant, bar et autres diversions, il paraît que cela faisait fureur dans la ville et que finalement, « avec ce nouveau lieu branché mais tellement montois, on pouvait être sûrs d’être Capitale Européenne de la Culture et que cela nous rapprochait de Paris ».

Après une année et demi d’existence, le lieu en question était déjà dans le Guide du Fêtard de Belgique aux Editions j’Hachette. C’était tout dire et entre deux verres de bières, nous nous dirigions avec des potes vers ce lieu faste de la ville basse situé non loin du non moindre fêtard mais âpre Atelier.

Très vite dans l’ambiance, les femmes aux coupes de cheveux long d’un côté et court de l’autre, de préférence teinte noire, la musique électronique en sourdine et la présence d’un chanteur de la Star Academy de 2003 plantaient le décor. J’étais loin de mon fleuve à eau claire où je me baigne tous les jours et de la guinguette où je mange mes bananes plantains frites mais j’étais dans l’ambiance. (Rires).

La carte était bien fournie de « petits plats sympas » que les montoises de quarante balais appréciaient surtout sur le temps de midi, entre le marché du vendredi et une permanente chez Lachemoila. Ceci dit, le menu proposé et les tapas obligent étaient toutes en guerre avec mon porte feuille mais j’étais dans l’ambiance, il faisait tout blanc, des lignes de lumière chaude venaient contre carrer la blancheur, les nuances étaient bien agencées, j’étais avec mon frère, des potes, on était souls et dans l’ambiance. On rigolait déjà bien.

Le mobilier du restaurant était chromé, pas une trace de bois, et tout ça était contre balancé par des lampes Art Nouveau qui devaient valoir plus que tout le reste dans le restaurant. Il était évident que les trois – quarts du restaurant (je n’emploie pas le mot resto parce – que le boss du lieu n’a pas voulu, pour lui, le mot resto c’est mauvais pour l’image de son bar – restaurant – lunch comme il dit le con) était non – fumeur mais il y avait une petite salle fumeurs, genre aquarium, entourée de vitres et surplombée de chapes d’aérations.

Franchement on était morts de rire.

Sauf qu’à un moment donné, est arrivé le patron... On a dû se forcer d’arrêter de rire par respect mais bon il était cool et fumeur, donc très vite après nous avoir raconté les dernières nouvelles de son établissement, il nous invitât dans « l’antichambre » comme il disait. Là il est devenu évident qu’on était par terre, tellement qu’on rigolait. Mais bon il était tellement dans son trip et content de lui – même qu’il captait rien le bougre. Et puis il était, en bon patron de café, bien mort plein, lui aussi donc, l’un dans l’autre...

Mais bon même mort plein, le mec, il faisait le paon.

On arrive en haut…

La salle est grande et nouvellement restaurée, les clients ont à leur disposition des parle-au- phone pour commander leurs petits plats sympas et leur verre de Chianti chilien (c’est si bon et pas si cher n’est – ce pas ?). C’est in, et ça attire. Et puis vous me direz que tout cela est si finement imaginé. On vient de Lille et de Bruxelles pour se commander une Saint – Feullien en parle au phone. Bref, le gars, le boss du lieu c’est Thierry Méchant le frère de Renaut, le grand chanteur anar recyclé en chanteur de daube anti mondialiste. Encore une fois on est mort de rire. Le titi nous raconte sa vie, et comment il est arrivé a monter son bizness qui va devenir une chaîne, parce – que le concept est bon : finesse, technologie et ambiance locale (Mons 2015 [rajouté]). Tout ça avec son accent parisien.

Après il ouvre un rideau et nous présente sa forêt virtuelle : le client peut s’il le désire et s’il paie un max, faire une petite promenade dans le bois, son verre à la main, tout ça grâce à un casque cybernétique. Magnifique ! Et il est tout fier. Artaban voit bien qu’on s’en tape largement… Attends qu’on lui dit « on revient tous d’un voyage à Tokyo », on s’en tape de son petit bois à la con, encore une fois c’est de la daube. Donc Artaban change de sujet et nous expose dans une ultime tentative ses nouveaux projets… Au début certains d’entre nous l’écoutent attentivement mais après dix minutes on est tous en dessous de la table, encore une fois morts de rire.

Franchement cinq mecs morts de rire devant le patron tout sérieux, incarnant le devenir de la place au niveau bar – restaurant (un dieu quoi), ça fait désordre. On en supporte pas plus et sans faire de détour par le bois virtuel, on se casse en rampant, et sans payer.

« Tintintin » qu’on lui crie en sortant. Toutes les bonnes gens bien assises en bas, pincés comme des pingouins et pigeonnées comme des montons nous regardent interloquées, on leur fait un grand doigt « fuck » et on se casse tranquille. Le frère de germinal tranquillise ses serveurs en disant que c’est pour la maison. On finit la soirée à la Mer. Là au moins il y une terrasse et le Mac Do est tout près… Tintintin !!!

Septembre 2005
Mathieu Flament
flamentmateo@hotmail.com

Equateur de rues 2004 – 2005

Chroniques live

Un an après on est encore en 2004, à croire que le baromètre et le calendrier se sont entendus, ici il fait soit - disant beau toute l’année mais rien ne change.

De 2004 à 2005, des mois ont passés, il y a eu en Equateur trois matchs de qualification à la Coupe du Monde de football, trois victoires et aussi un coup d’état par le bas et le tout près, peuple de Quito dans la rue pendant une semaine et ex vice président devenu président : rigolo celui – là… Le deuxième prend la place du premier et ainsi de suite, tu me diras cher lecteur que les mecs ils ne vont pas se gêner, et en s’entretuant ils luttent dans le sac à crabe que représente la classe politique de ce pays (Gutierrez).

Après ça, on peut bien – sûr si tu le sens prendre le point de vue des campagnes en marches et parler comme un communiste comme on nous l’a appris à l’école ou plutôt à l’université. Et ça peut donner ça : on est tranquille mais on est tous dans la merde et comme dans ce pays plus de 80 % de la population est des campagnes, habitant la ville, la frontière n’étant pas étanche et les migrations internes, ça donne un pays tranquille et dans la merde. Deux situations, deux états d’âme dans lesquels vit l’équatorien. Ben oui l’équatorien, c’est quand même plus de 90 % qui pensent ça et qui sont donc dans la merde. Bien sûr, cette situation est vécue et interrogée de différentes manières. La semaine passée un père de six enfants de 36 ans, se suicide en ingurgitant un engrais chimique pour les plantes. Il y a quelques mois, Quito se lève, on incendie le bâtiment du ministère du travail, les manifestations sont grandes et chaudes mais se limitent à la capitale. Ça dure un peu plus d’une semaine et le président s’enfuit après être fait cocu par son ex. 

Le nouveau président (le remplaçant de Gutierrez), installé dans son palais, il est pas beau, il est vieux et il porte des costumes bleus genre les ministres belges de l’intérieur, par contre lui il a l’art de se cacher et de ne pas apparaître à tous les coins d’images comme le faisait l’ancien, lui on le voyait partout, on aurait dit un guignol de l’info en vrai, une fois avec un chapeau et son cheval, l’autre fois avec ses lunettes noires ou au mariage du prince d’Espagne lorsque le commentateur le confond avec le Sultan de Brunei, ça a bien fait rire tout le monde. Ouaaah la phrase la elle a été longue et en principe faudrait synthétiser mais rien à battre pas de Directeur et de profs qui te corrigent ici c’est une feuille free block, pas de limites pas de con trôle juste de l’écris (avec un s pour l’accsion) et de la lecture jusqu'à dés intérêt. Aille c’est fini là, je crois que je vais arrêter d’écrire parce – que sinon je crois que je vais me faire larguer par toi õ cher lecteur. L’autre là il est mortel, veut rien savoir, il tape tout comme ça lui passe par la tête et puis faut aussi dire qu’il a un fameux sens de la syntaxe. Mdr. Mais c’est cool jsuis trop frappé par le livre rouge avec les écritures qui disent *if I rule the world – Nas* peace dedybrako, maître lichis des écrits nuisibles comme il faut. Big up à tous les frères et sœurs qui luttent dans ce monde perdu. Je ne suis pas né à Caltanissetta mais bon faut pas dramatiser ou bien si, c’est le drame ! Ici c’est la Colombie gars. Rien à foutre gars, ici, c’est la rue tout le temps. La zone rouge c’est en bas, les petits ils te regardent avec des yeux de vampires, accrocs à la base de coco… Mdr morts de peur aussi. Ben ouais en même temps c’est pas des quartiers comme en Europe où ça dépend ton quartier t’es à l’aise ou pas. Ici c’est plus mélangé, les forteresses chang et ching sont dispersées et se con fondent dans la nature. Faits divers, photos sur les murs, les noticias de la télévision tous comme des tf1 et son fashi s an. MM il guette…

Bref gadjo la mitraillette a frappé, c’est fini fieu, soit tu es debout dans la rue et tu attaques soit tu passes ton chemin. Vrai gars comme je te le dis, t’attrapes tout au vol. Et puis c’est bien parti, l’histoire noire, un air de salsa te raconte tout et les gosses ont ça partout dans les radios. Pas besoin de recadrer les cours d’histoire, la rue mon broder, la calle, un point c’est tout. Tu sors à la rue tous les jours, pour aller partout. La bendición, que duerma con dios, que dios lo bendiga, dios se lo pague.. et ça peut être encore – plus – long. Les mecs et les girls ils ont tous un crucifix autour du cou, et je le répète pour les Fidels, le visage du Che est souvent sur les murs et sur le tee shirts. Ils ont la foi les gars là. Mix ta religion et ton histoire avec ta culture en marche et ton real life pour voir ce qui se passe. Et puis c’est un pas de danse quand tes content et une tête basse les mauvais jours. Et là les mecs ils te disent putain tas vu la copine de ta guonze ? Es un bombon, et l’autre qui dit yeh yeh yeho lala o lala c’est la Dominique, Dominique avec toutes les primas de là bas, las dominicanas son lo mejor. Caraïbe fieu, a donf. La clichiée aussi. Mais vas – y que l’alcool blanc il te fait des délires pour tout le monde dans les fiestas de campo dans les montagnes, et le petit pas et la grosse veste pour le froid. Ils dansent en veste lol. Voire bonnet. Moi aussi remarque, je tourne en rond en faisant des petits pas sur le rythme, va pas se faire chier non plus. Et puis, il y a l’art de sentimentaliser tout et partout. Les bus c’est des œuvres d’amour décorées avant d’être des véhicules de transport. Et ils y vont : no es amor se llama obsesion, une illusion et le gars il con tinue d’exister et d’insister.
Matflame direct live du cône sud américain.

Deux snuls zapothèques bouillonais en Amérique du Sud

Ou les sosies de Chouchoune (supporter de l’Albert) en Amérique du Sud

Il est trois heures de l’après – midi quand soudain mon téléphone portable vibre dans la poche droite de mon pantalon. Décroche et écoute…

« Señor Matiou Flamént ? » Oui, qu’je réponds, c’est moi – même… Et c’est là que commence l’une des plus loufoques petites aventures de ma vie en Equateur : on m’appelle de ce qui correspondrait ici à un commissariat de police, là où les victimes de délits majeurs et mineurs vont déposer leurs plaintes.

On a besoin d’un traducteur : deux « français » qui ne parlent pas espagnol veulent faire une déclaration... Sur le moment ça m’embête un max, j’ai cours dans un quart d’heure et on est en retard sur le programme. Malgré tout, l’idée de me mêler à quelque – chose de nouveau, susceptible de changer mon petit quotidien et de toucher de l’inconnu me fait prendre un taxi… J’entre promptement dans un bâtiment public, du reste bien dissimulé derrière une façade pseudo coloniale et laide, architecte tu pourriras en enfer.

Tout de suite, je suis repéré par un grand flic en uniforme qui me mène au bureau où se trouvent les victimes : Daniel et Patrick, deux belges, l’un la soixantaine, l’autre la quarantaine, grands voyageurs à l’accent ardennais à couper au couteau, amateurs de bière et tout récemment arrivés de Caracas via la Colombie, en bus.

Le petit fonctionnaire de la fiscalité me fait traduire leur déposition : vol de caméscope dans l’hôtel malgré la chambre fermée à double tour.

S’en suivent trois longues demi - heures d’attentes, de pourparlers et autres sourires administratifs révélant la plus grande qualité des équatoriens : la patience. Une jolie secrétaire un peu biesse (bête pour ceux qui ne savent pas) me fait de l’œil, ça me fait bien rire mais au moins elle fait accélérer le processus.

Tout le monde sait, les deux ardennais en premier (après tout « on a fait les cinq continents », disent-ils) que tout cela ne sert pas à grand – chose, le vol s’est passé dans la matinée et la camelote (le caméscope et deux appareils photos jetables) a sans doute déjà sans doute disparu dans les méandres de la revente d’appareils photos et autres matériels volés aux touristes, réseau ultra organisé en Equateur. Mais bon, « on ne sait jamais et puis c’est aussi pour voir si la police fait bien son travail »… Ils ne seraient pas un peu fachos les gars là ?

Quand Patrick, le jeune de environ une quarantaine d’année, cheveux longs, short et sandales de gringo me sort cette phrase, je lui en retourne presqu’une dans sa face de galleux.

Après tout ça, on va en boire une, qui devient vite deux puis trois… Les bouteilles de bière Pilsener en Equateur font 60 centilitres et on en a une chacun à chaque tournée... Ça part vite en couille et on commence à bien rigoler, il est cinq heures de l’après – midi, les deux routards boyards racontent leurs aventures aux quatre coins du monde, et cela, sans aucune trace de grands airs de grands voyageurs.

Daniel qui est retraité de la Poste et qui me narre la frontière grecque à Chypre remplie de casques bleus, le vol ou la perte d’un sac rempli de linge sale au Mozambique, quatre points de sutures dans une voiture de police (front écrasé contre le grillage) à Caracas etc.

Les esprits se détendent, on rigole bien, on parle avec nos accents et nos franchises respectives, ils veulent continuer à boire mais je scerpe (je m’échappe pour ceux qui ne comprennent pas) vite fait bien fait…

Après tout ça et plus sans doute, le strip tease en direct d’Equateur prend sa fin…

Vive le standard, ils en ont sont supporters et j’ai ressenti l’émotion en direct d’un vieux supporter rouche conscient que ça pourrait être l’année du « clup » (club avec l’accent), vive l’Ardenne, brusque, joyeuse et maladroite, vive la Belgique toujours aussi rigolote, les voyages et ces deux gars en short (les seuls de la ville à cette heure) avec leurs partie de cartes et leurs pintes de bière de grand matin « juste histoire de se mettre en route ».

Bien le bonsoir mes gens.

Mathieu Flament – Janvier 2006.



samedi 13 février 2010

Les montois seraient-ils des français ?


Le singe du grand garde se levant

Mons 2015 en ligne de mire.

On est en droit de se le demander…

En effet, un maire élégant qui représente une partie de la population qui n’est plus en marge comme pouvaient le faire entendre, dans le passé, certains idéalismes catholiques, vieux de cents ans et qui disparaissent… C’est là un profil certes commun et normal de nos sociétés d’aujourd’hui mais la dite caractéristique présentée comme presque publique est plutôt rare malgré tout, ce qui fait de Mons l’égale de Paris, du moins en ces termes-là de bourgmaestrie et d’orientation sexuelle.

C’est la farandole politique et son spectacle avec toutes ses féeries qui font rêver les gens et qui fait que ces mêmes gens, c’est-à-dire nous, faisons créer des héros. Les deux maires, ou plutôt le bourgmestre de l’une et le maire de l’autre, suscitent ces créations d’images presque idéales parce-que nouvelles, tentantes parce-que révolutionnaires en rapport au tamis social historique et donc présent. Le maire est donc une star de la politique et dans son fief, il incarne en chair et en os cette image d’ambassadeur différent à presque tous les autres ambassadeurs en-dehors de la ville.

Il serait donc des nôtres ! S’écrient les citadines et les citadins de la ville. Oui parce-que il est différent, possède un statut à l’encontre des postulats conservateurs qui, quoi qu’on en dise, véhiculent toujours autant d’importance dans la manière de penser des gens. Le Maire et son statut d’homosexuel déclaré et officiel facilite la vie de l’homme politique qu’il est, parce-que ses électeurs et ses admirateurs pensent être plus proche de la vérité parce-que ils ont comme référent et non pas des moindre puisque c’est le maire, une personne à l’orientation sexuelle différente à la majorité, historique de toutes évidences mais désormais et depuis peu illuminée.

Ce serait donc une première idée : que les montois, fiers de leur bourgmestre pour la plupart et surtout et aussi pour Mons 2015 ne feraient jamais que jaser sur le profil bling bling et branché mais aussi et tout autant contestataire de celui-ci ?

Tout cela est-il bien français ?

Ou finalement tout simplement parisien… Paris et ses millions d’images, ses millions d’idées en relation avec elle- même, la ville qui inspirerait autant à tant de gens. Le traitement à son maire serait identique que le traitement que fait Mons à son bourgmestre. Mais dans le cas de Mons, dans une dimension plus petite, c’est-à-dire à la taille de la Belgique, aussi parce-que ce bourgmestre justement est une figure politique nationale, ce que n’est pas et n’a aucunement besoin le maire de Paris.

Le modèle français est donc bien présent non pas dans la simple coïncidence au niveau de l’orientation sexuelle des deux hommes politiques mais plutôt au niveau du traitement de cette particularité bien qu’acceptée, encore une fois et toujours stigmatisée. Et ce texte en est la preuve.

Il n’est pas question de reconnaître cette stigmatisation et d’en faire l’apologie, au contraire, il s’agit de la dénoncer et de la proclamer comme existante et donc comme dangereuse. Mais qu’est-ce que vient faire l’orientation sexuelle de deux hommes dans les réflexions à propos de Mons V. C. E. 2015 ? Rien à priori, quoique…

Posons-nous la question de savoir s’il existe une vie et une culture gaie à Mons, voire à Outsiplou…

À Paris, l’exemple est connu de toutes et tous, le quartier du marais est un quartier qui a été remis en marche et redéveloppé para la communauté gaie parisienne d’une certaine époque et c’est maintenant un des quartiers à la fois des plus chics – classe moyenne et donc touristique, mais aussi élitiste « voulant être »… Et là, l’orientation sexuelle du maire n’est sans doute pas un hasard… Il en est qu’une entreprise ou un projet culturel de longue haleine fut très bien mené par une certaine communauté et que cela a sans doute amélioré la vie de ce quartier grâce à l’effort de cette communauté en particulier.

Sans vouloir aucunement comparer la morue avec le saumon… Je me demande quand même…

Qu’en est-il de Mons ? Serait-il possible et que se passerait-il si un quartier de Mons serait repris en main et remis en marche par la communauté gaie voire par un autre groupe de la société, un groupe d’une autre nationalité et origine nationale que la belge, quelques rues kosovars ou quelques rues rwandaises, un groupe de jeunes punks squateurs, un groupe de consommateurs de marihuana ou encore un groupe d’hommes d’affaire actifs dans le milieu de prostitution qui feraient de quelques rues montoises un petit quartier rose plus actif la nuit que le jour ? Que se passerait-il ?

Mons n’en est-elle pas là ? C’est-à-dire, n’est-elle pas face à ses choix d’orientation culturelle et identitaire ?

Mons n’a-t-elle pas besoin de plus de Luxemburg Straat comme à Gant, de plus d’occupas comme à Barcelone, de plus de galeries d’art et ateliers sur ses trottoirs indépendants ? Mons ne devrait-elle pas devenir le siège international du tournoi de pétanque disputés en parcs publiques ?

Si la culture est incarnée à Mons jusqu’en 2015 et que cela est synonyme de beaucoup d’argent à dépenser, le concept de culture n’est-il pas à repenser ? Ou parle-t-on dans le cadre de Mons 2015 de Culture avec majuscule… et au singulier ?

Si tel serait le cas, si la Culture, majestueuse certes mais tellement seule, viendrait à gagner dans ce combat qui commence… Cela annulerait la magie, l’originalité, la pertinence et la compétence de Mons 2015 et donc de la capacité montoise et à ses expressions culturelles présentées, à apporter à la construction citoyenne et donc humaine dans laquelle nous vivons.

Où encore : Mons est-elle prête à recevoir des milliers de visiteurs de tout le continent et du monde entier, de toutes tendances et originalités, certes attirés par un titre culturel continental mais aussi et d’autant plus curieux, ne s’arrêtant pas qu’au titre et étant critiques sur l’aspect, le fond et le sens des choses, des gens et de notre belle et bonne ville ?

Les deux pensées existent. Les uns pensent « oui à Mons 2015 ! », ils soutiennent et félicitent le bourgmestre pour dans sa carrière politique au sein de sa ville, avoir obtenu le titre de Mons 2015 et considèrent que c’est la chose la plus grande qu’il ait pu faire. Les autres pensent que cela n’est jamais qu’une farce de plus, une poche à euros que certains élus du Bon Dieu Montois pourront toucher, ouvrir, vider et brûler.

Les camps sont là. La guerre existe même en sourdine. Et cela n’est pas une guerre de partis politiques traditionnelle, c’est une guerre d’idées, de postulats entre citoyens, les uns portés par leur bourgmestre et sans doute motivés pas des titres culturels ou pas, des menus 2015 à 20 euros ou des promotions du genre « les choppes à 1 euro pendant 2015 secondes dans les cafés de la Grand Place » ; et les autres qui de toutes façons boiront leurs bières et peut-être que ce seront même des spéciales, se dirigeront plus vers le bas de la ville pour éviter la parade de coqs de la grand – place et de sa fameuse entrée au piétonnier, optant peut-être pour un autre coin de rue ou d’autres petites places dans d’autres quartiers moins concourus de la ville avec d’autres coqs.

Mons 2015, son officialisation et son budget faramineux est le premier coup de semonce du combat, c’est la première lance et le premier jet de crin dans la foule. C’est aussi une salve de carabines de pompiers aux casques d’argent reluisant. D’ici là viendront d’autres coups de queues et d’autres coups de lances, d’autres pistolets enrayés, d’autres vessies lancées au public. D’ici là, la machine Mons 2015, tel le car d’or sur la rampe Sainte-Waudru, montera la pente ardue à l’aide des montois, mais sera aussi ralentie par les forces de la nature et leurs représentants.

En tous les cas, 2015 ne sera pas une année de Mondial ou de Championnat d’Europe, mais je donnerais beaucoup pour assister à la ducasse de cette année-là pour vérifier si notre Ducasse résiste à Mons 2015 ou pour voir si Mons 2015 s’écroulera de fait face aux festivités du doudou qui sont en soi et donc chaque année, la représentation culturelle et donc un brin chaotiques parce-que dynamiques de la ville et de la vie culturelle de Mons.

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PS : La question sérieuse dans toute cette histoire est de savoir si l’on doit accepter une aseptisation de la culture pour consommer de l’édulcoration culturelle ou bien si l’on doit anarchiser, chaotiser et sans cesse détruire et reconstruire la et les culture(s).

À Paris, c’est déjà tout dit, la ville est un musée excepté quelques ilots sauvages.

À Mons ? Réponse en 2015, voire même avant… Dés maintenant…

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Mathieu Flament - flamentmateo@hotmail.com

mardi 9 février 2010

El descuartizador de Mons (historia verdadera)


Para mis amigos de habla española, les cuento la historia verdadera y sin acabar del descuartizador de Mons, hecho sin igual en la historia criminal de mi ciudad natal, Mons.

Febrero 2010, el hecho acaba de resurgir en la actualidad y en los medios de prensa local y nacional: la historia del descuartizador de Mons retoma sus derechos con un nuevo hecho: hay un nuevo sospechoso y es digno de una historia criminal de gran calibre…

Déjeme contarles la historia criminal Montoise, de Mons, la más famosa de todos los últimos tiempos en esta pequeña ciudad del sur-oeste de Bélgica, donde normalmente no pasa gran cosa…

Es una historia real, lo único que hago es re transcribir y contar “para que vean” como la locura, el miedo y el horror han tomado sus cuarteles a orillas de los ya famosos ríos cercanos de La Haîne et de La Trouille (traducidos por el colmo y literalmente del francés al español El Odio y El Miedo).

Los hechos

Mons, hace más de diez años, entre los meses de marzo 97 y abril 98, la población, en sus carros, en sus cocinas, en los salones de peluquería, en los buses etcétera esta suspendida boquiabierta a los parlantes de las radios y a las imágenes de sus televisores… La Policía de Mons ha encontrado unos pedazos humanos de mujeres encerrados en bolsas de plástico para la basura.

El primer hallazgo lo hace un policía montado a caballo: en una zanja, nueve bolsas, todas contienen restos humanos cortados con cierra para metal y escalpelo, no hay ninguna cabeza y hay unas ropas interiores de colores vivos. Se cuentan tres cuerpos descuartizados…

Dos días después, una bolsa parecida es encontrada calle de la Inquietud, rue de l’Inquiétude. En Europa, las calles tienen nombres en relación con la historia, muchas relacionadas con las guerras y los hechos sucedidos en cuyas arterias de las ciudades.

Hasta 2002, se encontraran pedazos de cuerpos, fémur, cráneo, cadera en diversos lugares de la región, muchas veces cerca de lugares con nombres macabros, el río La Haîne o El Odio, la rue de la Trouille o calle del Miedo, o también la rue du Dépôt es decir la calle del Deposito.
La policía encuentra un total de cinco cuerpos encontrados en quince bolsas, las victimas son todas mujeres.

El modus operandi permite entrever que se trata de un solo criminal: las victimas son todas mujeres y las bolsas son todas encontradas en lugares que llevan nombres que evocan el horror de los actos. Sin embargo, después de trece años de los hallazgos no se ha encontrado el asesino descuartizador de Mons. Hasta estos últimos días…

El Doctor Antoine

Hombre de 62 años, medico generalista muy conocido en la ciudad y muy respetado por sus calidades profesionales, Jacques Antoine es arrestado hace pocos días por amenazar y perseguir una mujer que trabaja en un salón de belleza. A partir de este momento, el grupo de investigación Corpus que investiga sobre los hechos de las bolsas macabras de hace trece años, analiza unas cartas recibidas donde el propio hijo del doctor le denuncia y le acusa de ser el descuartizador de Mons.

Los hechos por los cuales el doctor fue arrestado recientemente y algunos otros del pasado permiten pensar que la investigación encontró una nueva y buena pista…

Sin embargo, todo queda por probar, el hijo acusador, por cierto estudioso en Derecho y Leyes y para algunos un poco loco, entendió todo cuando un día “se puso las pilas” de repente y comprendió que su padre era el asesino en serie. Le llamo y le dijo “yo se que eres el descuartizador”, el doctor no le negó y le respondió “has resuelto la enigma”.

¿Será verdad o será que el hijo fabula o inventa?

Este descubrimiento repentino hace pensar a algunos que es imposible entender todo de repente como lo pretende el hijo del doctor y dan poca credibilidad a sus acusaciones, otros, en cambio creen en el y en esta facultad humana de entender estos horrores de un día al otro.

El campo ya se dividió entre los moderados que confían en la Policía y en la Justicia para resolver el caso y los otros, desde ya acusadores del doctor, justicieros sin serlo, lectores de la prensa roja, impacientes y hambrientos de sangre y quizás de claridad…

¿El doctor Antoine es o no es otro Jekyll con su Mister Hyde?

Todo queda por investigar, averiguar y probar pero queda claro que de ahora en adelante, la vida del doctor ha cambiado y quizás se resolverá un caso de los más dementes y horribles de la historia judicial moderna de la región.

Mathieu Flament
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