dimanche 31 janvier 2010

simon sister


Simon qu’il a dit... Je lui demande quelques dollars d’herbe et il répond « simon », expression affirmative équatorienne, prolongement du « si », une espèce de « oui man », le si équatorien anglicisé et amélioré qui fait penser au grand héros de la libération latino – américaine, le grand Simon Bolivar, dont il y a même une Place à Paris qui porte le nom. Donc, il me dit ça le gars…

C’est bon, on fait le deal à part du groupe histoire de ne pas faire « la foca », histoire de rester un minimum discret. On ne sait jamais dans ces petits villages où les gens aiment bien parler sur le dos des autres, ce serait mal venu, surtout que mon pote, il a déjà trois ans de taule dans le cul. Il y a bien quatre grammes de colombienne dans le papier scolaire qu’il me donne plié en quatre. C’est bon, j’ai de quoi faire quelques joints pour la soirée.

Mais déjà je pense à autre chose, à la base de coca avec son odeur délicieuse et dangereuse… Je me dis, un bon « maduro », herbe et base, ça pourrait le faire ce soir, surtout que je serai seul à la maison et ce truc - là c’est mieux quand tes « solero ». C’est tout bon, je rentre chez moi cool tranquille et sur le chemin je rencontre Soraya. Une colombienne de Cali qui faisait le trottoir là – bas et qui pour des raisons obscures est venue s’installer dans le pays.

Elle est belle comme d’habitude, bref une colombienne quoi… Un cul d’africaine et une peau chocolat au lait très claire. Je lui dis direct que j’ai de quoi faire une mini session dans l’instant là. Elle ne réfléchit pas, vaut mieux pas dans ces cas – là et on monte à la maison. En montant l’escalier abrupte de mon immeuble, je me dis que je dois quand même faire gaffe, cette bébé est capable de me faire un sale coup, genre me piquer un truc de valeur rien que pour aller se fourguer en dope. Typique des accrocs à la base de cocaïne.

En même temps je me dis que ça fait hyper longtemps que je n’ai pas baisé et que là, avec de la dope ça pourrait le faire. On rentre dans l’appart et je sors la mate direct, j’installe tout ce qui faut sur la table en verre du salon, j’allume une bougie, le briquet, les feuilles que j’ai été acheter trois dollars à Otavalo, la beuh et la petite enveloppe contenant la base. Je sors une bouteille d’eau du frig’ histoire de dessécher la gorge en temps voulu… Direct je me fais une pipe et je me prends une grande taffe qui me lance dans un gros nuage où tout est à la fois doux, précis et obscure. Je pense à peu de choses.

On est assis l’un en face de l’autre, il y a dix minutes je pensais à son cul mais là je m’en tape, tout ce que je veux c’est continuer à fumer ma pipe. Elle, elle se fait des lignes, putain elle m’avait pas dit qu’elle avait de la coke celle – là ! C’est bien cool ça… Elle me prépare trois lignes de trois centimètres que je m’enfile aussitôt. Evidemment là c’est autre chose avec de la perica dans la tête, l’image de son derrière magnifique me revient à l’esprit et je matte son jeans à poches quand elle se lève pour aller aux toilettes…

Soraya tes trop belle je pense… En même temps mes doigts et mon cerveau sont déjà branchés sur le pistolo que je vais me faire. Je prends du tabac et je le mélange avec les petites pierres blanches. Avec l’effet de la coke, la fumée entre dans mon corps comme quand je bois de l’eau. C’est bon… Je lui passe une taffe après qu’elle se soit rassise. On se regarde un peu mais on est très occupés dans nos dallages respectifs. Le joint de base se termine, un verre d’eau et on commence à discuter…

Une heure passe. Discussions, anecdotes personnelles et lignes sur lignes… Elle a au moins trois grammes sur elle. Dans la rue, on entend une sirène de flics. Il est trois heures du mat’ et la nuit se passe bien. Depuis le temps, on s’est couchés dans le lit et en écoutant la radio colombienne, c’est elle qu’a insisté, on matte la télé en sourdine.

Je commence à prendre des lattes sur son ventre, je lèche, je sniffe, je lèche et je sniffe, ainsi de suite… On s’endort vers cinq heures et elle reste là, endormie, on dirait une gosse de quinze ans pourtant elle doit bien avoir trente – cinq. Je me réveille pile poil pour aller au boulot vers neuf heures et là elle commence son histoire, qu’elle veut rester chez moi pour quelques jours, pas plus. Je la regarde d’un mauvais œil et je lui dis attends je vais prendre ma douche. Quand je sors de la salle de bain, il y a une odeur de café dans la maison, cette gonze est chez moi depuis hier et elle sait déjà faire marcher ma machine à café toute pourrie que je pensais qu’il n’y avait que moi qui comprenait le fonctionnement. Merde !

Là elle a gagné un point. En plus, elle me sort, « un petit café amor mio ? ». Putain je le crois pas, ça fait dix ans que je vis sans bonne femme et du soir au matin, v’la Soraya, la colombienne la plus belle de ma rue qui s’investit dans ma petite vie quotidienne. Ouais mais ça va aller ici que j’dit ! Putain de merde c’est pas une petite putte colombienne qui va changer tout comme ça, parce – que elle sait bien faire le café et parce – que elle adore que je lui lèche le con avec de la coke dessus, non faut pas rêver non plus. Mais là j’suis déjà en train de rêver ou de délirer…

Elle est cool, ses histoires de vie pendant la nuit étaient trop émouvantes, son cul entre mes mains était trop bon, et quand je l’enculais elle disait « papiiii ». Comme dans les textes de bachatas dominicaines. Bref, je me perds dans mes illusions et dans les souvenirs de la nuit passée et je pars au boulot en la plantant là, chez moi, avec tous mes trucs, un gros gage de confiance que je lui donne en fait.

En partant, elle me lance en riant « solo eres un puto machista !!! ».

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